Grâce aux textes anciens et notamment à l’histoire de la reine Zénobie relatée dans l’Historia Augusta, le nom de la ville de Palmyre n’a jamais été oublié. Cependant, aucun voyageur européen ne s’y est rendu avant le XVIIe siècle, époque où les voyages en Orient se multiplient. Les premiers voyageurs européens du début du siècle ne passent pas à Palmyre, mais le jésuite Manuel Godinho s’en approche suffisamment en 1663 pour évoquer une grande architecture « qui ressemble au temple de Salomon », vraisemblablement le temple de Bêl.

Les voyageurs des XVIIe et XVIIIe siècles

Ce n’est qu’à la fin du siècle, en 1691, que des marchands anglais venus d’Alep et accompagnés du pasteur William Halifax atteignent le site. La publication par Halifax de sa description de la ville et de ses dessins suscite immédiatement un grand intérêt pour Palmyre.

D’autres voyages ont alors lieu malgré la difficulté et les dangers de la route. En 1706 les voyageurs français Giraud et Sautet copient sur place des inscriptions et réalisent une vue panoramique du site. En 1751, James Dawkins et Robert Wood, accompagnés du peintre italien Giovanni Battista Borra séjournent deux semaines sur place. Ils publient leurs travaux sous le titre Les ruines de Palmyre où figurent un plan complet, des relevés de monuments, des vues d’ensembles et des inscriptions.

Grâce aux relevés d’inscriptions, l’alphabet palmyrénien est déchiffré un an plus tard, de manière concomitante par le Français Jean-Jacques Barthélémy et l’Anglais John Swinton.

Les découvertes du XIXe siècle

Les groupes de voyageurs se succèdent pendant tout le XIXe siècle. En 1881, le prince russo-arménien Semyon Semyonovitch Abamelek-Lazarev, archéologue et géologue, découvre le « Tarif de Palmyre », aujourd’hui conservé au musée de l’Ermitage à Saint-Pétersbourg. Il s'agit d'un monument inscrit en grec et palmyrénien détaillant les taxes relatives aux imports et exports.