Le temple de Bêl

Il est couvert de grandes poutres à caissons de forme géométrique qui offrent de grandes surfaces qui ont été peintes de scènes à personnages, ou de simples rinceaux dont les couleurs ne se limitent pas au bleu et au rouge habituels. Sur les plafonds, un réseau de losanges permet d’insérer des figures, généralement peintes sur fond bleu.

Le tombeau d’Hairan

L’inscription du linteau d’entrée permet de connaître la généalogie d’Hairan et la date de la construction, soit 149-150 ap. J.-C. Les deux défunts, peints dans l’exèdre, étaient accompagnés d’autres décors, dont un aigle, oiseau chargé de porter les âmes des défunts vers le ciel, de bustes de défunts dans des médaillons et de deux génies ailés tenant une couronne et une palme. La présence de la vigne autour des deux défunts représentés en pied est interprétée comme le symbole de la boisson d’immortalité absorbée par les mystes pendant les repas sacrés et les couronnes et les palmes comme une victoire sur les puissances du mal. 

La tombe des Trois-Frères

La tombe appelée « hypogée des Trois-Frères » conserve l’un des rares témoignages de peinture murale encore en place à Palmyre. Construite vers 140 apr. J.-C., cette tombe souterraine creusée dans la roche est magnifiquement décorée de sculptures et de peintures. Seuls les murs et la voûte de l’alcôve ouest, destinée à la famille des trois frères (Na’m’ain, Malê et Sa’edi), sont peints.

Les piliers séparant les loculi portent des Victoires ailées représentées de manière frontale soutenant les bustes des défunts dans des médaillons. Les Victoires elles-mêmes sont debout sur des globes au-dessus de peintures imitant des placages de marbre appelés opus sectile. Au niveau inférieur sont représentées des scènes animalières. Des motifs architecturaux en trompe-l’œil (colonnes, corniches à modillons, frises décoratives) occupent les angles et le bandeau à la base de la voûte. Sur les pilastres d’entrée, des figures de défunts, et sur l’intrados, un décor à réseau de cercles sécants sont peints. Sur la lunette du mur ouest est représentée une scène tirée de l’Iliade : Achille à Skyros. Les personnages sur un fond vert sont accompagnés de leur nom inscrit en alphabet palmyrénien.

La voûte est décorée d’un réseau en nid d’abeille de lignes rouges sur fond blanc délimitant des hexagones peints en vert avec un fleuron ocre jaune. Au centre de la voûte, un médaillon représente le rapt de Ganymède par Zeus transformé en aigle. Si l’ensemble de ces peintures est très fortement marqué par la culture gréco-romaine, tant dans l’iconographie que dans le style, on retrouve l’influence orientale dans l’utilisation de l’alphabet palmyrénien et la frontalité des Victoires.