Le temple de Nabû

En dehors de ceux de Bêl et de Baalshamin, deux autres sanctuaires majeurs ont fait l’objet de fouilles et de relevés. Au centre de la ville, le temple de Nabû (et d’autres dieux mésopotamiens) est sans doute celui dont l’aspect est le plus proche d’un temple grec de la même époque, avec sa colonnade périptère et son stylobate à degrés ; mais sa toiture à merlons et sa cella avec fenêtres hautes rappellent le temple de Bêl. Il s’ouvrait vers le sud et reçut au début du IIe siècle une entrée monumentale luxueuse qui se trouva rapidement inutile. En effet, la construction de la grande rue à colonnade au nord du temple écorna la cour à portiques et les responsables durent utiliser l’espace de deux boutiques pour aménager une entrée depuis ce qui était désormais la rue principale. La famille d’Elahbel, propriétaire de l’une des tours funéraires les plus somptueuses de la nécropole ouest, semble avoir joué un rôle dirigeant dans l’administration du sanctuaire.

Le temple de la déesse Allat

À l’ouest de la ville, le sanctuaire de la déesse arabe Allat a subi de nombreuses transformations que les fouilles polonaises ont bien mises en relief. Autour d’une chapelle primitive qui fut constamment conservée, on édifia un temple d’allure gréco-romaine assez simple, avec une colonnade sur la façade est, alignée sur la rue. Le plus remarquable est que la déesse, qui ne possède aucune tradition iconographique propre puisque les Arabes ne représentent pas leurs dieux, fut d’abord assimilée à Atargatis et figurée comme une déesse aux animaux, avant de recevoir dans son temple une statue d’Athéna d’inspiration attique après 270.

Plusieurs autres sanctuaires sont mentionnés dans les textes, sans toutefois avoir été clairement identifiés : le sanctuaire d’Atargatis, celui du Bois sacré dédié à Aglibôl et Malakbêl et un sanctuaire d’Arsu en bordure du wadi.