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Photographie de la face de la tablette de l'Esagil.

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Photographie du revers de la tablette de l'Esagil.

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Histoire de l’œuvre

La tablette de l’Esagil a été trouvée sur le site archéologique d'Uruk, dans le temple du dieu Anu, le Bit-Resh. Le texte de la tablette indique qu’elle a été rédigée à Uruk, une grande ville du sud de la Mésopotamie, à l’époque hellénistique, c’est-à-dire après la conquête de Babylone par Alexandre le Grand. Elle est datée de 229 avant notre ère, et a été rédigée par le scribe Anu-bêlshunu.

Cette tablette est en réalité la copie d’un texte plus ancien, rédigé à Borsippa. Un autre duplicata partiel de la tablette a été trouvé à Babylone, ce  qui montre la grande diffusion de ce texte. La première version du texte de la tablette de l'Esagil pourrait remonter aux VIIIe et VIIe siècles avant notre ère. Il s’agit à la fois d’un texte religieux, et d’un exercice mathématique de conversion des mesures de surface en différentes unités. Le texte, en langue akkadienne, appartient donc aux œuvres savantes recopiées par les scribes lettrés.

Un document unique

Ce document est appelé « tablette de l’Esagil » car il contient la description d’une partie du sanctuaire du dieu Marduk en Babylonie, nommé é-sag-íl, « le temple dont la tête est élevée ». Il comprend également une description de la ziggurat qui se trouvait dans ce sanctuaire, l’Etemenanki, littéralement « la plate-forme de fondation du ciel et de la terre ». Le texte ne se présente pas comme un document d'architecte, mais comme une succession d'exercices mathématiques grâce auxquels les scribes pouvaient s'exercer aux calculs des surfaces et aux conversions d'unités. La tablette de l'Esagil a l’intérêt d’indiquer précisément les dimensions des différents étages de la ziggurat et la configuration de son temple sommital. Certaines de ces mesures, notamment celles qui sont relatives à la hauteur de la tour, sont probablement idéalisées, et celle-ci était probablement moins haute en réalité. Il n'en demeure pas moins que la ziggurat de Babylone a impressionné ses contemporains, puisqu’elle a inspiré le récit de la tour de Babel, présent dans la Bible.