Borsippa, la ville de Nabu

Borsippa, située à une vingtaine de kilomètres de Babylone, abritait le temple principal de Nabu en Babylonie. Au sanctuaire était associée une ziggurat, la seule dédiée à cette divinité connue à ce jour. La ziggurat, appelée é.ur.emin.an.ki, mal conservée, atteint encore 47 m de haut. Le temple lui-même était très vaste, il couvrait plus de 1 hectare. Il est essentiellement connu dans son état néo-babylonien (règne de Nabuchodonosor II, 604-562 av. J.-C.). Le bâtiment était organisé autour de trois cours (A, B et C) dont la plus grande (A) donnait accès à la cella de Nabu, qui était précédée de deux ante-cellae. On ne sait pas en revanche où se trouvait la chapelle dédiée à Tashmetu, la parèdre de Nabu.

Les sources écrites liées à l’Ezida

De nombreux textes de Borsippa furent vendus sur le marché des antiquités entre 1894 et 1900. Ils datent en majorité de la période néo-babylonienne et achéménide et permettent de comprendre le fonctionnement du temple du VIIe s. à la fin du IVe s. av. J.-C. Ces documents, en général administratifs, appartinrent à différentes familles de travailleurs du temple.

Suite à une révolte contre le pouvoir perse, les archives s’arrêtèrent brusquement pendant la deuxième année du règne de Xerxès en 484 av. J.-C. Néanmoins, les lettrés de l’Ezida produisirent des textes littéraires et savants en cunéiforme jusqu’à l’époque séleucide (IVe - IIe siècles av. J.-C.). Une archive des brasseurs du temple témoigne également de son organisation à l’époque hellénistique. Ces textes élusifs, « pense-bête » pour les personnes chargées de la comptabilité du temple, montrent les conséquences des affrontements des généraux d’Alexandre sur la vie économique du temple de 311 à 309 av. J.-C.

 

 

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