Comme pour les autres secteurs fouillés à Nimrud, les objets découverts dans l’Ezida ne furent pas tous intégrés aux collections du British Museum. Ceux mis au jour dans les années 1950 firent partie d’un partage concerté entre les autorités archéologiques irakiennes et les institutions qui contribuaient financièrement aux fouilles sur le site, selon les règlements en vigueur à cette époque.

L’Ezida à l'Iraq Museum

Les deux colosses découverts au XIXe siècle à l’entrée de la cour interne du sanctuaire, dessinés et photographiés sur le site pendant un demi-siècle, furent transportés à Bagdad en 1927. Ils furent alors installés de part et d’autre de l’entrée du musée, nouvellement créé par l’archéologue et aventurière britannique Gertrude Bell. L’un d’eux est toujours exposé à l’extérieur devant le musée, tandis que l’autre orne désormais le principal hall néo-assyrien.

Le musée de Bagdad reçut également en partage une grande partie des tablettes découvertes dans la bibliothèque et les archives du sanctuaire, des ivoires sculptés et plusieurs autres objets mis au jour dans l’Ezida en 1956-1957. Les objets découverts lors du dégagement des années 1980 y furent déposés en totalité.

L’Ezida dans les autres musées britanniques et américains

D’autres artéfacts revinrent en partage à la British School of Archaeology in Iraq, qui les répartit entre plusieurs institutions. Le Metropolitan Museum de New York possède ainsi plusieurs plaques d’ivoire provenant de la salle du trône et de la cella de Tashmetu, ainsi que des sceaux, des poteries et une statuette de pierre venant de l’Ezida. On retrouve également des objets de l’Ezida à l’Ashmolean Museum d’Oxford et à l’Université de Durham au Royaume-Uni.

Contributeur(s)