Premiers coups de pioche

Le premier archéologue ayant fouillé les ruines de l’Ezida est certainement Austin Henry Layard en 1847, mais à cette date le bâtiment n’avait pas encore été identifié en tant que tel et il était désigné avec les édifices voisins sous le nom de Palais Sud-Est.

Les travaux de Hormuzd Rassam

En 1853-1854, Hormuzd Rassam découvrit, sans le savoir, la cour principale du sanctuaire qui donnait accès aux cellae de Nabu et de sa parèdre Tashmetu. Là, il mit au jour quatre statues : deux mentionnaient le dieu Nabu et la reine Sammuramat, la Sémiramis des sources classiques ; deux autres tenaient des bassins à offrandes. Devant la pièce d’accès à cette cour (NT1), il découvrit deux immenses statues du dieu qui mesuraient près de 4 m et qui furent transportées en 1926 à l’Iraq Museum de Bagdad.

Le premier plan du bâtiment

En 1854, William Loftus, qui était géologue de formation, travailla à son tour sur le site du temple qu’il explora au moyen de tunnels que Max Mallowan et son équipe retrouvèrent près d’un siècle après. Les résultats des travaux de Loftus sont très mal connus, mais il publia un plan du sanctuaire. Il organisa le transfert des deux statues inscrites, découvertes par Hormuzd Rassam, au British Museum où elles arrivèrent en 1856.

L’Ezida dévoilé

En 1873 et en 1878-1879, George Smith puis Hormuzd Rassam reprirent les fouilles du bâtiment, mais on doit l’essentiel de nos connaissances aux travaux de Max Mallowan et de David Oates entre 1955 et 1957.

Les archéologues fouillèrent les pièces que leurs prédécesseurs avaient repérées et purent ainsi corriger le plan publié par William Loftus. Ils découvrirent surtout le reste du bâtiment : son entrée, le quartier royal avec la salle du trône, les salles des tablettes et purent définitivement dresser le plan du temple et du Palais Brûlé qui se trouve à l’ouest.

Dans les années 1980 enfin, les archéologues irakiens entreprirent le dégagement complet du sanctuaire et la restauration des vestiges pour présentation au public.

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