Après son périple arménien, Jacques de Morgan reçoit une nouvelle subvention du ministère de l’Instruction publique pour explorer la région à l’intersection des empires ottoman, russe et perse. En 1889, son itinéraire commence dans le Lenkoran, en Azerbaïdjan actuel.

Carte archéologique

En parcourant le Lenkoran, Morgan repère des sites archéologiques qui se distinguent par leur fréquence et leur mobilier. Il s’agit principalement de nécropoles situées en montagne. Cela l’incite à dresser une carte archéologique de l’ensemble de la région.

Carte archéologique du Lenkoran, dessinée par Jacques de Morgan

Étude des sépultures

Lorsqu’il fouille des sépultures, Morgan décrit la structure, dont il fait souvent un dessin présentant deux états : avant et après la fouille. Malgré l’état de conservation souvent mauvais des ossements, il tente de déduire le nombre d’individus qui pouvaient avoir été inhumés. La publication qu’il offre est illustrée de vues en coupe et de plans de certaines sépultures. Il n’est pas exhaustif, néanmoins il donne des exemples types, qui permettent de se représenter les différents modes d’inhumation.

Ce dessin publié par Jacques de Morgan illustre ses observation des structures funéraires : en plan et en coupe, avant et après fouille.

Les habitants du Lenkoran

Jacques de Morgan place ses découvertes dans une perspective historique plus large. Il estime que les tombes qu’il fouille abritent les restes d’une population contemporaines des Mèdes, et cherche à comparer les deux peuples, voisins l’un de l’autre. Les habitants du Lenkoran, contrairement aux Mèdes, ne semblent pas connaître l’écriture et ont un mode de vie montagnard. Cependant Morgan note leur savoir-faire métallurgique d’une grande technicité.

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