Depuis le Ve siècle av. J.-C. le rite de l’inhumation est la règle. Les défunts sont déposés dans des fosses quadrangulaires, allongés sur le dos, bras le long du corps, les pieds à l’Est. Les hommes portent leurs armes, les femmes sont parées de leurs bijoux. Ne se distinguent, que les tombes des chefs locaux (femmes aussi) enterrés sur leur char. Les offrandes alimentaires et les vases sont disposés aux pieds ou le long du corps. 

Au milieu du IIIe siècle av. J.-C. le rite funéraire de l’incinération apparaît. Il va se répandre rapidement. Les défunts sont placés sur un bûcher et leurs os incinérés sont déposés dans des fosses quadrangulaires de petites dimensions en général. Les restes osseux sont soit placés dans un ou plusieurs vases, soit déposés directement sur le sol de la tombe en un ou plusieurs tas. Les objets personnels ayant passé sur le bûcher funéraire sont en grande partie détruits. Suivant le statut du défunt, le nombre de vases l’accompagnant peut dépasser la vingtaine. Il est accompagné de quartiers de viande, souvent du porc, et parfois d’autres animaux, oiseaux, chiens etc.. Certaines offrandes carnées ont accompagné le mort sur le bûcher et leurs os se retrouvent mêlés. Les aristocrates bénéficient quant à eux de grandes chambres funéraires dont l’aménagement rappelle l’intérieur de leur demeure, surmontées d’un énorme tertre ou de mausolées. Mais une grande partie de la population n’a pas droit à une sépulture et si, comme à Acy-Romance, nous connaissons le destin particulier de quelques uns, il faut admettre que les os humains retrouvés dispersés en quantité sont les derniers restes abandonnés des corps.