Du simple croquis à la modélisation 3D en temps réel, proposer des restitutions d’un site archéologique constitue toujours un exercice particulièrement délicat. Cela nécessite en effet un important travail de synthèse s’appuyant sur les données recueillies lors des fouilles, sur les recherches menées sur des sites comparables, lorsqu’ils existent, sur les connaissances architecturales sans oublier les résultats de l’archéologie expérimentale.

Acy-Romance a fait l’objet de restitutions dès 2001 grâce au travail de Jean-René Châtillon. Dix ans plus tard, une nouvelle proposition est désormais disponible. Une restitution est toujours un instantané, un état des lieux de la recherche et de la connaissance, la vision personnelle d'un chercheur ainsi qu’une production dépendante d’évolutions techniques. Elle constitue toutefois un extraordinaire support de médiation et de compréhension pour les spécialistes, qui peuvent ainsi critiquer et proposer d’autres solutions, mais aussi et surtout pour le grand public.

Dans le cas du village gaulois d’Acy-Romance, les structures en creux (trous de poteau, silos, fosses) sont particulièrement difficiles à interpréter pour un regard non averti et elles n'ont été visibles qu’au moment de la fouille ou parfois sur quelques photos aériennes c'est ainsi une occasion unique de valoriser et de donner à voir un patrimoine inaccessible.