La reconstitution de la découpe des animaux passe par un examen des traces sur les os, en vue de déterminer les instruments (hache, couteau, couperet...), les gestes (avec ou sans élan) et leurs finalités (dépouille, désarticulation…). L’interprétation des observations, reportées sur un schéma de squelette, vise à restituer les diverses étapes du traitement des carcasses et des morceaux. Si certains animaux, les petits notamment, font l’objet d’une découpe domestique, qui débouche sur le rejet dans le dépotoir des déchets de boucherie et des reliefs de repas, cela n’est pas le cas pour certains grands animaux dont les grandes étapes de la découpe ont été réalisées dans divers emplacements.

C’est ainsi que la découverte de têtes et de vertèbres arasées dans l’enclos de la place centrale, montre que des boeufs et des chevaux, probablement abattus sur place, y ont été mis en quartiers. Ces quartiers ont ensuite été distribués et détaillés dans d’autres lieux, dont témoignent des dépôts d’os décharnés dans des fosses. Enfin, ils ont été distribués dans les habitations pour y être consommés. Ce traitement particulier annonce ceux en vigueur dans certains grands sanctuaires, du Titelberg ou d’ailleurs, à partir de la fin de l’âge du Fer.