En témoigne la relation de l’affrontement qui oppose le 9 avril 1748 la frégate alors commandée par Joseph Hugon, capitaine expérimenté de 34 ans, à trois navires hollandais

« ledit Corsaire a eû connoissance de 3 Navires sous le vent à lui, sur lequel il a porté le jour étant bienfait ; Il a assuré son Pavillon françois d’un coup de canon… Ledit Sieur le Prey Hugon, Commandant Le Grenot a approché le Commandant Hollandois & lui a commandé de mettre en panne… ce que ledit Commandant a toûjours refusé…. Pour faire pareil commandement aux deux autres, le Grenot s’est approché du plus grand de ces derniers…. le Grenot lui a tiré nombre de coups de fusils auxquels il a riposté de toute sa Batterie de canons, ce que voyant le Grenot lui a tiré vergue à vergue toute sa volée de tribord ; le Commandant hollandois… lui a envoyé sa Bordée… Le Grenot… étant presque vergue à vergue …lui a donné toute sa Bordée de Canons & de mousqueterie & continué indifféremment le feu sur tous les trois pendant l’espace de deux heures…Le combat se poursuit ainsi, acharné, jusqu’à que les deux premiers navires La Louise Marguerite et La Liberté abaissent leur pavillon et « que le troisième voïant ses Camarades réduit a pris la fuite… ».

Capitaine intrépide, Joseph Hugon ajoutera en quelques semaines plusieurs autres prises à ces captures hollandaises, Le Clarendon, la Marie Elizabeth, le Neptune, l’Helaine, l’Harmonie