La construction du château hospitalier s’est faite en plusieurs phases qui se sont échelonnées entre 1142, date de la cession du château à l’ordre, et 1271, date de sa chute aux mains des Mamelouks. Elle peut se résumer en trois grandes étapes : la fondation du château hospitalier, son renforcement, et enfin, la construction de l’enceinte extérieure.

Le simple fortin qui abritait au XIe siècle une garnison de soldats kurdes au service de l’émir de Homs allait se transformer en l’espace d’un siècle en l’une des plus puissantes forteresses de la chrétienté d’Orient.

Le château se présente aujourd’hui sous la forme de deux enceintes concentriques ; il se déploie dans ses plus grandes dimensions sur 300 mètres de long et 140 mètres de large. Le noyau central est composé d’une enceinte polygonale flanquée de tours de forme variée. Au sud et à l’ouest, des tours circulaires et en fer à cheval jaillissent d’un glacis monumental. Sur les fronts nord et nord-est, le socle rocheux offre une assise naturelle à la chapelle et aux courtines attenantes. Cet ensemble est entouré d’une lice délimitée par une seconde enceinte rythmée par des tours dont la variété de formes témoigne de l’existence de plusieurs phases de construction et de reconstruction.

Au sud, un fossé isole le château du plateau rocheux sur lequel prenait place une barbacane de forme triangulaire.