Sous l’un de ces arcs de la chapelle, on peut encore observer un fragment de fresque rappelant au visiteur que l’intérieur était peint. D’autres fragments découverts lors de travaux dans les années 1950 ont été déposés au musée de la cathédrale de Tartous. Ils appartiennent notamment à une Présentation de Jésus au Temple.

Ce lieu de culte conservait les lances, les boucliers et les harnais de guerre des chevaliers tombés au combat. C’est dans la chapelle du Crac des Chevaliers que Jean de Joinville, qui accompagna saint Louis en Terre sainte, vint récupérer l’écu de son oncle Geoffroy V mort dans le château en 1203.

Son blason était d’azur à trois broyes d'or, au chef d’hermine chargé d’un lion issant de gueules.

La chapelle baptismale hors les murs

En 1935, pendant les travaux de restauration, l’architecte P. Coupel et son chef de chantier P. Quetard firent la découverte d’une autre chapelle en-dehors du château, à quelques pas de l’entrée principale. Bien que fortement ruinée, elle possédait un ensemble de fresques qui fut déposé peu de temps après sa découverte puis entreposé dans le château. Pour Paul Deschamps, cette chapelle devait être destinée à l’usage des communautés d’agriculteurs qui peuplaient les environs du château et approvisionnaient la garnison en diverses denrées.

La liturgie monastique est divisée en sept offices

La règle de saint Benoît précise le nombre de prières quotidiennes : matines (entre minuit et le lever du jour), laudes à l’aube (vers 6 heures), tierce (à 9 heures), sexte (à midi), none (à 15 heures), vêpres (vers 17-18 heures), complies (le soir avant le coucher du soleil).