La situation linguistique de la Babylonie est difficile à étudier, les sources à disposition des chercheurs étant presque exclusivement en écriture cunéiforme. Cette écriture est mieux attestée car son support, les tablettes d’argile, est plus durable.

Le cunéiforme est utilisé pour noter l’akkadien et le sumérien, mais on possède aussi des indications de l’usage courant de l’araméen au Ier millénaire av. J.-C. Les documents dans cette langue, écrits avec un alphabet sur des supports périssables (papyrus, parchemin), n’ont pas résisté au temps.

La situation linguistique de la Babylonie évolue au cours du Ier millénaire et au début de l’ère chrétienne, l’akkadien a cédé la place à l’araméen dans tous les domaines. Par ailleurs, la langue perse a eu une influence durant les deux siècles de la domination achéménide, de même que le grec durant les périodes séleucide et parthe

La Babylonie, et plus particulièrement sa capitale Babylone, abrite de nombreuses communautés étrangères, comme des Judéens déportés notamment de Jérusalem suite aux conquêtes de Nabuchodonosor II. Le roi du pays de Juda, Yoyakin, est ainsi mentionné dans les archives du Palais Sud de Babylone, aux côtés d’autres personnes de sa suite. En outre, une archive de Judéens, connue sous le nom « d’archive d’Al-Yahudu », a été découverte lors de fouilles clandestines. Si son contexte archéologique demeure inconnu, l’intérêt de cet ensemble est d’éclairer la situation et les activités des déportés et de documenter la réalité de la vie rurale en Babylonie aux VIe et Ve siècles av. J.-C.